Voyages à vélo

1er essai, l’Angleterre à vélo

Les récits d’aventures qui ont nourri mes rêves sont nombreux. Un jour j’ai décidé de me bousculer à mon tour. Mon premier voyage à vélo s’est déroulé au Royaume-Uni que j’ai traversé du sud au nord, 700 km de Londres à Édimbourg. Je partais sans réel atout : sans entrainement physique, sans connaissances techniques, ni pratique des voyages itinérants. C’est surtout l’enthousiasme qui m’a portée.Pour la première fois j’ai réalisé que je pouvais me débrouiller, et que la peur de voyager seule en étant une femme ne devait pas guider mes choix. La sensation de liberté a atteint son paroxysme pendant ces quelques semaines.

2ème essai, tour d’Islande à vélo

En juillet 2017 le goût de la liberté et de la nature m’ont conduite jusqu’en Islande, avec son vent terrible, sa pluie cinglante, ses nuits à -5°C, ses paysages spectaculaires, une terre de volcans et de glaciers, inhospitalière pour les voyageurs à vélo. Après 5 semaines extraordinaires et 1 515 km à tourner les jambes alourdies par 30 kg de sacoches, j’ai bouclé (non sans mal) le tour du pays et le marathon de Reykjavic. Je suis rentrée en août 2017. Ce voyage m’a chamboulée. Une prise de conscience : en roulant lentement à mon rythme, les kilomètres défilent et la distante devient toute relative. Alors que se passerait-il si je partais de chez moi et essayais d’aller le plus loin possible ?

Grand saut : France-Chine à vélo

LE GRAND SAUT. En septembre 2017, j’ai assisté à la conférence de l’aventurier Mike Horn à Lausanne. Une phrase m’a frappée : «si tes rêves ne te font pas peur, c’est qu’ils ne sont pas assez grands». Dijon-Pékin à vélo me faisait suffisamment peur… pour demander un congé sans soldes à ma directrice. Grâce à son accord, je n’avais plus d’excuses pour reculer… Il s’agissait de la traversée de l’Eurasie (Europe-Asie) d’Ouest en Est, de Dijon à Pékin, en vélo. Sur une carte du monde, posez votre règle, tracez un trait de Dijon à Pékin et vous verrez se dessiner un itinéraire de quelques dizaines de centimètres, ou plutôt d’environ 10.000 km. Le dimanche 3 mars 2019, je me suis lancée : France, Suisse, Allemagne, Autriche, Slovaquie, Hongrie, Croatie, Serbie, Bulgarie, Turquie, Georgie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Chine), et je suis arrivée à temps pour courir le marathon de Pékin. En hommage à ma mère partie en avril 2018 après une année de combat contre un cancer, le dimanche 3 mars a marqué aussi le lancement d’une collecte de fonds au profit d’un projet de recherche porté par le Centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc (CGFL). Grâce aux donateurs, la collecte a atteint 15 000 euros.